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Le guide des Organismes de Formation

La redéfinition de la sous-traitance dans le secteur de la formation professionnelle

sous-traitance dans le secteur de la formation professionnelle

À l’approche de l’entrée en vigueur du décret régulant la sous-traitance sur le marché du CPF, de nombreux prestataires de formation sont désorientés. Pourtant, cette pratique constitue un pilier de leur modèle économique, jusqu’ici peu scruté par la réglementation. La première étape de cette remise en question commence par la définition même de la sous-traitance. Retour sur la Master class organisée par Centre Inffo le 14 mars dernier.

Le cadre réglementaire en pleine mutation

La réforme de 2018 marque un tournant dans l’histoire de la formation professionnelle. Sous l’impulsion de nouvelles contraintes budgétaires et de la nécessité de garantir la qualité des formations, la régulation s’intensifie. L’accès aux fonds publics se fait plus strict, notamment suite aux scandales de fraudes qui ont ébranlé la réputation de la plateforme CPF. Les mesures se succèdent, mettant ainsi les prestataires de formation sous une pression croissante. La dernière en date vise à encadrer, pour la première fois, le recours à la sous-traitance. Stéphane Rémy, sous-directeur des politiques de formation, évoque une volonté de transparence, d’exigence et de professionnalisation des pratiques.

Qu’est-ce que la sous-traitance dans le domaine de la formation ?

Avant d’aller plus loin, il est crucial de définir ce qu’est la sous-traitance dans le secteur de la formation professionnelle. Concrètement, il s’agit du fait pour un organisme de formation de confier à un tiers une partie de la prestation de formation qu’il s’est engagé à dispenser à ses stagiaires. Cette pratique, bien que largement répandue, était jusqu’à présent peu encadrée par la réglementation.

Les enjeux de la réglementation de la sous-traitance

L’encadrement de la sous-traitance répond à plusieurs enjeux majeurs. Tout d’abord, il s’agit de garantir la qualité des formations dispensées dans le cadre du CPF. En limitant le recours à la sous-traitance et en imposant des critères stricts aux prestataires, les autorités entendent s’assurer que les stagiaires bénéficient de formations de qualité répondant à leurs besoins professionnels. Par ailleurs, cette réglementation vise également à lutter contre la fraude et les abus, qui ont entaché la réputation du système de formation professionnelle.

sous-traitance dans le secteur de la formation professionnelle

Les impacts sur les prestataires de formation

Cette nouvelle réglementation aura nécessairement des répercussions sur les prestataires de formation. En effet, pour ceux qui ont l’habitude de recourir massivement à la sous-traitance, il sera crucial de revoir leur modèle économique et de s’adapter aux nouvelles contraintes réglementaires. Certains pourraient être contraints de réduire leur dépendance à la sous-traitance et de internaliser certaines activités pour rester en conformité avec la loi.

Les attentes des acteurs du secteur

Face à cette nouvelle donne réglementaire, les acteurs du secteur de la formation professionnelle expriment des attentes variées. Si certains saluent une mesure permettant de garantir la qualité des formations, d’autres s’inquiètent des contraintes supplémentaires que cela pourrait engendrer. Il est donc essentiel que les autorités prennent en compte les différentes réalités du terrain et travaillent en étroite collaboration avec les professionnels pour trouver un équilibre entre exigence de qualité et pragmatisme économique.

Conclusion : Vers une transformation du paysage de la formation professionnelle

En somme, l’encadrement de la sous-traitance dans le secteur de la formation professionnelle marque une nouvelle étape dans la régulation du marché. Si cette mesure vise à garantir la qualité des formations dispensées, elle nécessitera néanmoins une adaptation des prestataires de formation et une collaboration étroite entre les différents acteurs du secteur. En définitive, cette évolution réglementaire pourrait bien transformer en profondeur le paysage de la formation professionnelle, pour le bénéfice des stagiaires et de l’ensemble de l’économie.

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