Recent Posts
- January, 2025
Pourquoi le grand plan Compétences de Macron n’a pas tenu ses promesses ?
Vers une Nouvelle Réglementation Contre le Démarchage Téléphonique : Ce Que Cela Change Pour les Consommateurs
CPF : Évolutions et Enjeux pour 2025 selon la Caisse des Dépôts
La Fabrique : Un Nouveau Pôle d’Enseignement Supérieur au Service de l’Innovation et du Territoire
Lancement d’un Bachelor Banque Assurance en Formation Continue : Une Opportunité pour Booster sa Carrière
Aides, Formation, Chômage : Ce qui Change en 2025
L’année 2025 apporte son lot de modifications et d’évolutions réglementaires. De nouvelles mesures concernant les aides à l’apprentissage, le partage de la valeur, le compte personnel de formation (CPF) et la prime de blouse entrent en vigueur, impactant directement les employeurs, les salariés et les apprenants. Voici un tour d’horizon des principaux changements à prévoir.
Contents
- 1 Une augmentation de 1,6 % du plafond de la Sécurité sociale
- 2 Une aide à l’apprentissage prolongée, mais réduite
- 3 La prime de blouse augmente de 5 €
- 4 Hausse de la valeur du point dans le secteur pharmaceutique
- 5 Le CPF et les défis de son accessibilité
- 6 Quelles conséquences pour les salariés et les employeurs ?
Dès janvier 2025, le plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass) a été réévalué de 1,6 %, atteignant 47 100 € contre 46 360 € en 2024. Le plafond mensuel, quant à lui, passe à 3 925 €. Cette révision a un impact significatif sur le calcul de nombreuses cotisations et contributions sociales :
- Assurance vieillesse : Les plafonds influencent directement le montant des cotisations et des prestations.
- Assurance chômage : Les employeurs comme les salariés verront leurs contributions recalculées sur cette base.
- Régimes de retraite complémentaire : Ces plafonds servent de référence pour déterminer les tranches de cotisation et les droits acquis.
En pratique, cette augmentation modeste permet d’éviter une stagnation dans les seuils de calcul et garantit un alignement avec l’évolution des salaires.
Une aide à l’apprentissage prolongée, mais réduite
Le gouvernement a annoncé le 30 décembre 2024 la reconduction de l’aide exceptionnelle à l’apprentissage pour les entreprises embauchant des apprentis. Toutefois, cette aide sera réduite à 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés, contre 6 000 € précédemment. Cette mesure, destinée à soutenir les contrats d’apprentissage lors de leur première année, présente quelques nouveautés :
- Une éligibilité élargie : Contrairement aux années précédentes, cette aide s’appliquera à tous les apprentis, quel que soit le niveau de diplôme préparé, y compris ceux visant des diplômes supérieurs au baccalauréat.
- Un décret attendu : Bien que l’annonce soit faite, le texte réglementaire officiel est encore en attente de publication. Une fois paru, il entrera en vigueur immédiatement.
Un soutien essentiel mais réduit
Cette baisse de l’aide pourrait avoir des conséquences sur les petites entreprises, qui jouent un rôle clé dans l’embauche des apprentis. Cependant, le gouvernement affirme que cette mesure reste l’une des plus généreuses d’Europe en matière de soutien à l’apprentissage.
La prime de blouse augmente de 5 €
Les salariés éligibles à la prime d’équipement, souvent appelée « prime de blouse », verront son montant brut passer de 85 € à 90 € en 2025. Cette prime, prévue par l’article 9 de la convention collective applicable, concerne les employés ayant au moins 12 mois d’ancienneté dans l’entreprise.
Les points à retenir :
- Salariés concernés : Cette prime s’applique à tous les types de contrats, qu’ils soient en CDI, CDD ou alternance.
- Exclusion des stagiaires : Les stagiaires, même de longue durée, ne peuvent pas percevoir cette aide.
- Calendrier de versement : Le paiement de la prime doit intervenir au plus tard le 31 octobre de chaque année.
Cette augmentation, bien qu’étroite, contribue à soutenir les salariés face à la hausse générale des coûts d’équipement professionnel.
Hausse de la valeur du point dans le secteur pharmaceutique
Depuis le 1er novembre 2024, une augmentation de 1,8 % de la valeur du point s’applique aux salariés travaillant dans des pharmacies affiliées à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ou à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Les employeurs non adhérents peuvent choisir d’appliquer cet accord de manière volontaire avant la publication de l’arrêté au Journal officiel.
Une revalorisation pour soutenir le pouvoir d’achat
La hausse de la valeur du point impacte directement les salariés rémunérés selon les conventions collectives du secteur pharmaceutique. Cette mesure vise à :
- Maintenir le pouvoir d’achat face à l’inflation.
- Renforcer l’attractivité du secteur dans un contexte de pénurie de personnel qualifié.
Bien que cette augmentation ne s’applique qu’à une partie des salariés du secteur, elle représente une évolution positive et pourrait inspirer d’autres branches professionnelles à suivre cet exemple.
Le CPF et les défis de son accessibilité
Parmi les évolutions notables en 2025, le Compte Personnel de Formation (CPF) fait l’objet d’ajustements. Depuis 2024, un reste à charge obligatoire de 100 € a été instauré pour financer les formations. En 2025, ce montant sera légèrement revalorisé à 102,33 €, suivant l’évolution de l’indice des prix.
Un frein à l’utilisation ?
Cette contribution, bien que modérée, pourrait dissuader certains salariés d’utiliser leur CPF, notamment :
- Les salariés précaires.
- Les travailleurs ayant de faibles niveaux de qualification.
Cependant, des exonérations sont prévues pour certains publics, comme les demandeurs d’emploi ou les formations cofinancées par l’employeur.
Quelles conséquences pour les salariés et les employeurs ?
Ces changements réglementaires, bien que souvent prévus, auront un impact tangible sur les entreprises et leurs employés.
Pour les employeurs
- Aides à l’apprentissage : Les entreprises de moins de 250 salariés devront anticiper la baisse de l’aide pour ajuster leur politique de recrutement.
- Plafond de la Sécurité sociale : La révision des plafonds implique une recalibration des cotisations, notamment pour les hauts salaires.