Coaching à Calais : comment l’accompagnement de Dorothée Jelonek aide les jeunes à trouver une alternance

À Calais, au CFA Saint-Pierre, de nombreux étudiants inscrits en BTS se retrouvent confrontés à une réalité complexe : il ne suffit pas d’obtenir une place en centre de formation pour sécuriser son avenir, encore faut-il trouver une entreprise prête à les accueillir en alternance. Cet enjeu, souvent méconnu du grand public, constitue pourtant une étape décisive. Sans contrat d’apprentissage signé, la formation est compromise et l’avenir professionnel s’assombrit.

Dans ce parcours semé d’embûches, l’accompagnement personnalisé devient un atout majeur. C’est là qu’intervient Dorothée Jelonek, coach spécialisée dans le suivi et l’orientation des jeunes, qui déploie toute son énergie pour les aider à décrocher le précieux sésame : une entreprise partenaire.

Le rôle central du coaching dans la recherche d’alternance

Beaucoup de jeunes de 18 à 25 ans qui s’engagent dans un BTS au CFA Saint-Pierre ont la motivation nécessaire pour réussir, mais manquent des codes professionnels attendus par les employeurs. Rédaction de CV, présentation orale, gestion des entretiens… autant de compétences qui ne s’improvisent pas.

Dorothée Jelonek a donc développé une approche complète, mêlant préparation technique et accompagnement humain. Elle aide les étudiants à mieux cerner leurs points forts, à valoriser leurs expériences même modestes (stages, jobs d’été, bénévolat) et à se projeter dans un discours clair et convaincant face aux recruteurs.

« Beaucoup de jeunes ne savent pas comment se présenter ou se différencier », explique-t-elle. « Mon rôle est de leur donner confiance en eux et de les préparer aux attentes du monde professionnel. »

Des filières en tension, un marché sélectif

La recherche d’alternance ne se joue pas uniquement sur la motivation des candidats. Certaines filières sont particulièrement en tension. Les métiers du commerce, de la logistique ou de l’hôtellerie-restauration offrent de nombreuses opportunités, mais d’autres domaines, plus spécialisés, peinent à séduire les entreprises locales, faute de débouchés immédiats.

À Calais et dans les Hauts-de-France, le marché du travail reste marqué par des disparités économiques. Les grandes entreprises recrutent principalement dans les métropoles comme Lille ou Dunkerque, tandis que les petites structures locales hésitent parfois à investir dans un apprenti, perçu comme un coût ou un risque.

Dorothée Jelonek doit donc jongler entre ces réalités et adapter son accompagnement. Elle met en place des ateliers ciblés selon les filières et incite les jeunes à élargir leur zone de recherche ou à explorer des secteurs voisins qui recrutent davantage.

Le suivi individuel : une clé de réussite

Au-delà des ateliers collectifs, c’est surtout dans l’accompagnement individuel que le coaching prend tout son sens. Dorothée suit personnellement chaque étudiant, analyse ses candidatures, corrige ses lettres de motivation et simule des entretiens.

Ce suivi rapproché permet d’identifier rapidement les blocages. Certains jeunes peinent à décrocher un entretien malgré de nombreuses candidatures. D’autres réussissent à se présenter devant un recruteur mais manquent d’assurance. Le travail de la coach consiste alors à lever ces freins.

« On ne peut pas avoir une méthode unique pour tous », précise-t-elle. « Chaque parcours est différent, et il faut prendre en compte les attentes personnelles, les contraintes familiales et même la personnalité de l’étudiant. »

Témoignages de jeunes accompagnés

Julie, 19 ans, raconte : « J’ai postulé partout, mais je n’avais aucun retour. Dorothée m’a aidée à retravailler mon CV et à préparer mes mails. Une semaine après, j’ai eu deux entretiens et j’ai finalement signé un contrat. »

De son côté, Mohamed, 21 ans, souligne l’importance du coaching dans la préparation aux entretiens : « J’étais stressé, je ne savais pas quoi répondre aux recruteurs. Grâce aux simulations, j’ai appris à parler de mes expériences et à montrer ma motivation. Ça a tout changé. »

Ces témoignages illustrent l’impact concret de cet accompagnement dans un parcours souvent perçu comme décourageant par les jeunes.

Un enjeu collectif : rapprocher école et entreprise

La démarche de coaching dépasse la simple recherche individuelle d’alternance. Elle s’inscrit dans un enjeu plus global : renforcer les liens entre les centres de formation et les entreprises locales.

Le CFA Saint-Pierre multiplie ainsi les partenariats avec des employeurs et organise des forums de recrutement. Dorothée Jelonek joue un rôle d’intermédiaire, en mettant en relation des jeunes motivés avec des entreprises parfois réticentes. Elle rassure les recruteurs, explique les dispositifs d’aide à l’embauche et valorise l’investissement des étudiants.

L’importance de la confiance en soi

Au cœur du coaching, une dimension revient sans cesse : la confiance. Beaucoup de jeunes doutent de leur légitimité, surtout lorsqu’ils n’ont pas encore d’expérience significative. Le travail de Dorothée ne se limite donc pas à l’aspect technique, il repose aussi sur un soutien psychologique.

En leur rappelant leurs atouts, en valorisant leurs réussites, même petites, et en les aidant à se projeter positivement, elle contribue à créer un cercle vertueux. Un candidat confiant, qui croit en ses compétences, a plus de chances de convaincre un employeur.

Vers une insertion professionnelle réussie

Les résultats du dispositif parlent d’eux-mêmes : la majorité des jeunes accompagnés finissent par décrocher une alternance, parfois après plusieurs semaines d’efforts. Cette réussite ne repose pas uniquement sur le hasard, mais bien sur une méthode structurée qui combine rigueur, accompagnement et écoute.

Pour Dorothée Jelonek, le véritable succès réside dans l’autonomie acquise par les étudiants : « Mon objectif est qu’ils puissent réutiliser ces compétences tout au long de leur parcours professionnel. Trouver une alternance, c’est une étape, mais demain ils devront postuler à un emploi, négocier un contrat ou encore évoluer dans leur carrière. »

Conclusion : un tremplin vers l’avenir

L’expérience menée au CFA Saint-Pierre montre que le coaching peut être un levier décisif dans la réussite des jeunes. Dans un contexte où l’accès à l’alternance reste une épreuve, l’accompagnement personnalisé apporte des solutions concrètes et redonne confiance à ceux qui en ont le plus besoin.

À Calais, Dorothée Jelonek incarne cette passerelle entre la jeunesse et le monde professionnel. Son travail illustre une vérité essentielle : l’insertion des jeunes ne dépend pas uniquement de la conjoncture économique, mais aussi de la capacité à les soutenir, les former et les guider vers leurs ambitions.