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CPF en 2025 : Nouvelles règles pour les salariés

Le Compte Personnel de Formation (CPF), instauré en 2015, est devenu un outil incontournable pour les salariés souhaitant développer leurs compétences professionnelles tout au long de leur carrière. Il permet à chacun d’accéder à des formations certifiantes et qualifiantes, tout en offrant une certaine liberté pour choisir les formations qui correspondent aux besoins et objectifs professionnels. En 2025, des ajustements significatifs sont introduits pour renforcer l’accès à la formation continue, notamment une modification importante du reste à charge pour les salariés. Cette évolution s’accompagne de nouvelles mesures qui auront un impact direct sur l’utilisation du CPF. Voyons ensemble les principales modifications apportées par la réforme du CPF cette année.
Contents
Une revalorisation du reste à charge
L’une des réformes majeures du CPF en 2025 concerne le reste à charge pour les salariés. Depuis le 1er janvier 2025, ce montant a été revalorisé à 102,23 euros. Cette augmentation fait suite à l’inflation et vise à ajuster la contribution individuelle des salariés pour accéder aux formations financées par le CPF.
Concrètement, cela signifie que pour certaines formations, les salariés devront désormais prendre en charge cette somme (auparavant, le montant du reste à charge était inférieur). Cela touche notamment les formations dites courtes, qui ne couvrent pas la totalité du coût de la formation. Cette revalorisation a pour objectif de rééquilibrer la répartition du financement entre l’État, les employeurs et les salariés, et de limiter la prise en charge publique de certaines formations qui, bien que valables, sont jugées peu stratégiques ou trop coûteuses pour les finances publiques.
Cette évolution soulève des interrogations parmi les bénéficiaires du CPF, notamment ceux qui souhaitent accéder à des formations spécialisées ou plus techniques. Bien que l’idée soit de garantir une certaine responsabilisation des salariés, certains craignent que cela ne limite l’accès à la formation pour des personnes qui n’ont pas les moyens de compléter ce reste à charge, surtout dans un contexte économique difficile.
Une réforme en profondeur pour simplifier l’accès à la formation
En parallèle de cette hausse, une série de mesures d’accompagnement ont été mises en place pour permettre aux salariés de mieux s’orienter et d’accéder à des formations pertinentes et efficaces. Ces ajustements visent à simplifier le processus d’inscription et à garantir la qualité des formations proposées. En effet, bien que le CPF offre une grande flexibilité en matière de choix, certains bénéficiaires se sont retrouvés dans une situation où l’abondance d’offres rendait difficile la sélection de formations réellement adaptées à leurs besoins professionnels.
Dans ce contexte, des efforts ont été déployés pour créer des outils d’orientation personnalisée, permettant aux salariés de trouver plus facilement des formations en adéquation avec leurs objectifs professionnels. Par exemple, des partenariats avec des entreprises et des organismes de formation sont renforcés pour garantir que les actions de formation financées par le CPF soient en phase avec les exigences du marché de l’emploi. De plus, un certain nombre de formations seront désormais priorisées en fonction de secteurs en tension ou de métiers en forte demande.
Un contrôle renforcé des formations proposées
Une autre modification importante du CPF concerne le contrôle des organismes de formation. Depuis la réforme de 2025, les organismes de formation doivent désormais répondre à des critères de qualité plus stricts afin d’être éligibles au financement par le CPF. Cette mesure vise à éliminer les formations jugées inutiles ou inefficaces, et à garantir une meilleure adéquation entre la formation et le marché de l’emploi. Le but est de s’assurer que les formations financées par le CPF offrent un réel retour sur investissement pour les salariés, tant en termes d’acquisition de compétences que d’employabilité.
Ces critères de qualité sont définis par la Certification Qualité des Organismes de Formation (Qualiopi), qui devient une exigence pour toutes les formations financées par le CPF. Cela permet de rendre le processus de formation plus transparent et sécurisé, mais aussi de donner aux salariés plus de visibilité sur les résultats attendus de leurs formations.

Prise en charge partielle des frais de formation par l’employeur
Une autre mesure qui prend de l’ampleur en 2025 concerne la prise en charge des frais de formation par l’employeur. Si le CPF reste un droit individuel, l’entreprise joue un rôle clé dans l’accompagnement de ses salariés dans leur parcours de formation. En effet, dans certains cas, l’employeur pourra être amené à compléter le financement d’une formation lorsque le reste à charge pour le salarié est trop élevé. De plus, pour certaines formations spécifiquement liées à l’activité de l’entreprise ou aux projets de développement de l’employé, il est désormais encouragé que l’employeur participe financièrement au coût total de la formation.
Cette mesure vise à renforcer la collaboration entre les salariés et les entreprises pour favoriser l’acquisition de nouvelles compétences, et garantir la compétitivité de l’entreprise. Toutefois, cette disposition reste volontaire et nécessite une bonne entente entre les parties, ce qui peut parfois représenter un frein, notamment pour les petites entreprises.
Un accès élargi à la formation pour certains publics
Pour favoriser l’accès à la formation des publics les plus vulnérables, le CPF 2025 met également en place des dispositifs ciblés pour les demandeurs d’emploi et les salariés en reconversion professionnelle. Ces publics bénéficieront d’un financement renforcé pour certaines formations, afin de faciliter leur retour à l’emploi ou leur adaptation à de nouveaux métiers. Ce soutien s’accompagne de la mise en place de programmes de mentorat et d’accompagnement personnalisé pour aider ces bénéficiaires à tirer le meilleur parti de leur CPF.
Cela est particulièrement pertinent pour les secteurs en tension, où des efforts doivent être faits pour combler les pénuries de main-d’œuvre. Par exemple, des formations dans les métiers du numérique, de la santé, de la construction, ou des énergies renouvelables seront priorisées, avec des aides spécifiques pour les salariés en reconversion ou les jeunes diplômés souhaitant se réorienter.
Conclusion
En 2025, le CPF continue d’évoluer pour répondre aux défis du marché du travail et aux besoins des salariés. Si la revalorisation du reste à charge pour certaines formations pourrait limiter l’accès à la formation pour les plus modestes, l’accent mis sur la qualité des formations, le renforcement de l’accompagnement et la priorisation de certains secteurs permettront à la fois de garantir l’efficacité du dispositif et de maintenir son objectif principal : celui de rendre la formation continue accessible à tous. Les salariés devront ainsi faire preuve de plus de vigilance dans le choix de leurs formations, tout en s’assurant que celles-ci répondent bien à leurs besoins et aux exigences du marché.