Enfin un CSA Formation : Un Premier Pas après une Longue Attente

Après un an et demi sans instance, le CSA Formation a enfin eu lieu, répondant aux attentes de nombreux professionnels de l’éducation. Ce conseil a permis de soulever des questions essentielles et de clarifier certains points restés en suspens, tout en ouvrant la voie à des améliorations dans la gestion des ressources humaines et des dispositifs de formation.

Des questions prioritaires pour les enseignants

Le premier sujet abordé concernait la circulaire sur le reclassement des Professeurs des Écoles Stagiaires (PES). Alors que cette directive est attendue avec impatience dans les départements, les services de la DSDEN (Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale) n’ont pas encore obtenu de réponses claires du SIDEEP. Cela laisse les enseignants dans l’incertitude, une situation qui nécessite un suivi attentif dans les semaines à venir.

Remboursement des frais de déplacement : une attente prolongée

Les professionnels itinérants, notamment ceux du RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté), ont exprimé leur frustration face à des retards de plusieurs mois dans le remboursement de leurs frais de déplacement. Une dotation complémentaire a été annoncée pour pallier cette situation, mais l’administration a rappelé que les collègues concernés doivent impérativement se signaler pour que leurs besoins soient pris en compte. Les IEN (Inspecteurs de l’Éducation Nationale) sont également encouragés à formaliser des demandes adaptées afin d’éviter la répétition de ces retards chaque année.

Des postes de remplacement sous les projecteurs

Un autre point soulevé concerne l’apparition de deux postes de TR (Titulaire Remplaçant) dans les postes POP (Postes à Profil). Cette décision a suscité des interrogations, car ces postes semblaient n’avoir aucune spécificité apparente justifiant leur inclusion dans cette catégorie. Il s’agit en réalité de postes non pourvus l’année précédente dans la brigade “climat scolaire”. Une clarification qui, bien que pertinente, souligne le besoin d’une meilleure communication sur les décisions administratives.

Des documents de travail jugés insuffisants

Les membres du CSA ont également critiqué la pauvreté des documents fournis pour cette instance. Avec seulement quatre pages disponibles, l’analyse des offres de formation s’est révélée limitée. Par le passé, des documents plus détaillés avaient permis une évaluation plus approfondie des dispositifs. Ce manque de transparence compromet l’efficacité des échanges et la capacité des représentants à formuler des propositions pertinentes.

Recrutement des contractuels : des chiffres modestes

Actuellement, le département compte huit enseignants contractuels recrutés. Parmi eux, cinq interviennent dans la filière bretonne, tandis que trois remplacent des départs liés à des démissions ou des retraites. Aucun autre recrutement n’est prévu pour le moment, ce qui laisse planer une incertitude sur la capacité à répondre aux besoins croissants, notamment dans certaines filières spécifiques ou en cas d’absentéisme prolongé.

Formation à l’éducation affective et à la sexualité : une urgence

Un sujet majeur abordé lors du CSA Formation concerne la formation des enseignants en éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (EARS). Bien que cette priorité académique ait été annoncée il y a deux ans, les formations spécifiques restent absentes en Loire-Atlantique, contrairement à d’autres départements.

La FSU a rappelé que cette formation est plus urgente que jamais, surtout dans un contexte marqué par des attaques de certains collectifs de parents militants opposés à cet enseignement. L’administration a approuvé cette demande, soulignant son importance. Toutefois, des mesures concrètes restent à définir pour garantir une couverture suffisante des besoins des enseignants du département.

Une mise en œuvre attendue

La FSU-SNUipp44 s’est engagée à suivre de près ce dossier afin de veiller à ce que les formations soient déployées de manière adéquate. Cela inclut non seulement la mise en place des formations, mais aussi une sensibilisation accrue des enseignants à l’importance de ces enjeux éducatifs dans le climat actuel.

Des perspectives pour le CSA Formation

La tenue de ce CSA Formation marque un tournant après une longue période d’inactivité. Cependant, les échanges ont mis en lumière plusieurs défis :

1. Un besoin de clarté dans les décisions administratives, notamment en ce qui concerne le reclassement des PES et la gestion des postes POP.
2. Une meilleure anticipation des besoins, notamment en matière de remboursement des frais de déplacement et de formation continue.
3. Un effort accru de transparence, avec des documents de travail plus fournis et une communication proactive sur les priorités départementales.

Une opportunité pour rétablir la confiance

Les retards et les lacunes dans la gestion des ressources humaines, bien que problématiques, offrent également une opportunité : celle de repenser les processus et d’instaurer un dialogue plus constructif entre l’administration et les représentants du personnel. Le CSA Formation pourrait devenir un espace clé pour aborder ces problématiques de manière collective et proactive.

Conclusion

La reprise des instances du CSA Formation est un signal positif pour les professionnels de l’éducation, mais il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux attentes. La gestion des remboursements, le recrutement des contractuels, ou encore la mise en œuvre des formations prioritaires illustrent des enjeux cruciaux pour le département.