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Installation agricole : un nouvel accès au financement Vivéa jusqu’à 3 000 €

Depuis le 1er juillet 2025, une évolution majeure simplifie l’accès à la formation pour les porteurs de projet agricole. Désormais, grâce à la loi d’orientation agricole pour la souveraineté alimentaire, les futurs installés peuvent bénéficier du financement Vivéa, même lorsqu’ils disposent encore d’un Compte personnel de formation (CPF) créditeur. Une mesure attendue de longue date, qui marque une avancée en matière d’équité et d’accompagnement à l’installation.

Une réforme qui simplifie le financement des formations agricoles

Jusqu’à présent, la réglementation imposait une contrainte financière importante aux créateurs d’exploitations agricoles. Avant de pouvoir bénéficier du soutien du fonds de formation des non-salariés agricoles (Vivéa), ils devaient mobiliser intégralement les droits disponibles sur leur CPF. Ce système créait une inégalité entre les différents profils d’agriculteurs en devenir : les nouveaux entrants, souvent peu dotés financièrement, devaient d’abord épuiser leur CPF avant d’obtenir une aide complémentaire, alors que d’autres catégories, comme les cotisants solidaires ou les conjoints collaborateurs, pouvaient bénéficier directement du financement Vivéa.

Avec l’adoption de l’article L.718-2-3 du Code rural, cette contrainte appartient désormais au passé. Le texte introduit une nouvelle modalité d’accès au financement Vivéa, qui permet à tous les porteurs de projet de solliciter une aide, indépendamment de l’état de leur CPF. L’objectif est clair : favoriser l’installation agricole en supprimant les freins administratifs et en soutenant la montée en compétences des futurs exploitants.

Un abondement automatique jusqu’à 3 000 euros

Cette réforme se traduit concrètement par la mise en place d’un abondement automatique du CPF ou d’un financement direct par Vivéa, selon la situation du bénéficiaire. L’aide est plafonnée à 3 000 euros par an et par personne, un montant qui permet de couvrir tout ou partie des coûts liés à certaines formations certifiantes indispensables à la réussite d’un projet agricole.

Ce dispositif, financé par le fonds de formation des non-salariés agricoles, vise à soutenir ceux qui entament un parcours d’installation ou de reconversion dans le secteur. En réduisant la charge financière liée à la formation, Vivéa renforce ainsi l’attractivité des métiers agricoles et encourage la professionnalisation des nouveaux installés.

Cinq formations certifiantes éligibles au financement Vivéa

Les formations concernées par cette mesure sont celles déjà éligibles au CPF, mais désormais accessibles avec un financement Vivéa complémentaire. Elles couvrent un large éventail de compétences nécessaires à la création et à la gestion d’une exploitation agricole :

  1. Création d’une entreprise agricole – CERTICREA, proposée par le réseau des Chambres d’agriculture ;
  2. Entreprendre en agriculture paysanne, portée par le réseau Adear ;
  3. Chiffrer son projet de création, reprise ou développement d’activité en agriculture paysanne, également dispensée par le réseau Adear ;
  4. Optimiser le management d’un domaine viticole, une formation adaptée aux besoins des exploitants viticoles ;
  5. Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA), diplôme essentiel pour les futurs exploitants souhaitant maîtriser les bases techniques, économiques et réglementaires de la gestion d’une ferme.

Ces formations constituent les piliers du plan de professionnalisation personnalisé (PPP), un parcours incontournable pour tout porteur de projet souhaitant s’installer dans de bonnes conditions. Grâce à l’assouplissement du financement, l’accès à ces certifications devient plus équitable et plus fluide.

Une mesure d’équité saluée par la profession

Pour Émilie Lecerf, directrice générale de Vivéa, cette évolution représente une avancée significative :

« Cette réforme répond à un enjeu d’équité et d’efficacité. Elle permet à tous les futurs agriculteurs d’accéder à la formation la plus adaptée à leur projet d’installation, sans être pénalisés par leur situation financière ou leur historique professionnel. »

En effet, les cotisants solidaires, conjoints collaborateurs et aides familiaux, déjà éligibles aux financements Vivéa, bénéficiaient jusque-là d’un accès facilité. Cette nouvelle règle met fin à une différence de traitement souvent jugée injuste par les nouveaux entrants. Désormais, chaque porteur de projet, qu’il soit déjà actif ou non dans le monde agricole, dispose des mêmes opportunités pour construire un projet solide et durable.

Un dispositif déjà plébiscité sur le terrain

Entré en vigueur depuis seulement quelques mois, le dispositif rencontre déjà un succès notable. En trois mois, près de 400 000 euros ont été mobilisés sur les six millions d’euros budgétisés pour une période de deux à trois ans.

Ces chiffres témoignent d’un besoin réel de formation et d’un engouement fort pour cette nouvelle possibilité de financement. Les futurs exploitants se montrent désireux de renforcer leurs compétences avant de se lancer, conscients que la réussite d’une installation repose autant sur la maîtrise technique que sur la gestion économique et humaine d’une exploitation.

Pour Vivéa, ces résultats confirment la pertinence du dispositif. Comme le souligne Émilie Lecerf :

« Les porteurs de projet veulent se former, consolider leur installation et réussir. Notre rôle est de leur donner les moyens de le faire. C’est un investissement collectif des agriculteurs sur leur propre avenir, au service du renouvellement des générations et de la vitalité du monde agricole. »

Un levier pour le renouvellement des générations agricoles

Au-delà du soutien financier, cette réforme s’inscrit dans une stratégie plus large : favoriser le renouvellement des générations agricoles et préserver la souveraineté alimentaire de la France. Dans un contexte de vieillissement de la population agricole et de baisse du nombre d’exploitants, encourager la formation et l’installation des jeunes ou des reconvertis devient une priorité nationale.

Grâce à cette nouvelle modalité, les porteurs de projet peuvent désormais envisager leur installation avec plus de sérénité. L’accès facilité aux formations certifiantes leur offre les compétences nécessaires pour développer des exploitations économiquement viables, écologiquement responsables et humainement épanouissantes.

Une dynamique positive pour l’avenir du monde agricole

En levant un frein majeur à la formation, le nouvel abondement Vivéa contribue directement à renforcer l’attractivité du secteur agricole. Il favorise la montée en compétence des futurs exploitants, soutient la transition vers des pratiques plus durables et participe à la redynamisation des territoires ruraux.

Cette réforme, à la fois pragmatique et équitable, illustre la volonté de donner à chaque porteur de projet les outils pour réussir son installation. En trois mois, elle a déjà prouvé son efficacité. Si cette tendance se poursuit, elle pourrait devenir un levier déterminant pour l’avenir du monde agricole et la pérennité des exploitations françaises.

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