Opinion | Europe : Make International Great Again

Face à la montée du protectionnisme, à la fascination de certains entrepreneurs pour les politiques de Donald Trump et au déclin économique relatif de la France, le commerce international reste, selon le serial-entrepreneur Pierre-Antoine Dusoulier, notre seule issue viable. Dans un contexte où les tensions commerciales s’intensifient et où les logiques de blocs se renforcent, il est plus que jamais nécessaire de défendre nos PME, qui exportent, innovent et maintiennent en vie le tissu économique local. Pour Dusoulier, le libre-échange n’est pas seulement une option économique, mais une nécessité stratégique pour préserver la prospérité et la liberté.

Le protectionnisme, une fausse solution

Les menaces protectionnistes de l’administration Trump, matérialisées par des barrières douanières et des mesures fiscales agressives, ont des répercussions mondiales. En torpillant l’idée d’un impôt mondial minimal et en prônant une politique d’« America First », Donald Trump a relancé une logique de confrontation économique entre blocs. Cette approche, bien que séduisante pour certains, est selon Dusoulier une impasse. Le protectionnisme ne protège pas les économies ; il les isole et les affaiblit. En fermant les frontières, on prive les entreprises de débouchés, on réduit les opportunités d’innovation et on fragilise la croissance à long terme.

Le commerce international, un levier de croissance indispensable

Pour Pierre-Antoine Dusoulier, le commerce international n’est pas un choix, mais une nécessité. Les PME françaises et européennes qui exportent sont celles qui résistent le mieux aux crises, créent des emplois et dynamisent les territoires. Elles sont le cœur battant de notre économie. Pourtant, ces entreprises sont souvent les premières victimes des tensions commerciales et des mesures protectionnistes. Dusoulier plaide pour une défense active de ces acteurs économiques, qui se battent au quotidien pour maintenir leur compétitivité sur des marchés de plus en plus concurrentiels.

Les risques d’un monde fragmenté

Le retour des logiques de blocs et la tentation du repli nationaliste menacent non seulement le commerce international, mais aussi les fondements du monde libre. En opposant les économies les unes aux autres, on risque de créer un monde fragmenté, où la coopération laisse place à la confrontation. Pour Dusoulier, cette dynamique est dangereuse : elle sape les alliances historiques, affaiblit les institutions internationales et réduit la capacité des nations à répondre aux défis globaux, tels que le changement climatique ou les crises sanitaires.

L’Europe, un acteur clé à réaffirmer

Dans ce contexte, l’Europe a un rôle crucial à jouer. Plutôt que de succomber à la tentation du protectionnisme, elle doit réaffirmer son engagement en faveur du libre-échange et de la coopération internationale. Pour Dusoulier, l’Europe doit devenir le champion d’un commerce équitable et durable, en défendant des règles du jeu qui profitent à tous. Cela passe par un soutien accru aux PME exportatrices, une simplification des normes et une meilleure coordination des politiques commerciales entre États membres.

Défendre nos PME, défendre notre avenir

Les PME sont l’épine dorsale de l’économie européenne. Elles représentent la majorité des emplois et sont souvent à la pointe de l’innovation. Pourtant, elles sont confrontées à des défis majeurs : accès aux financements, complexité administrative, concurrence internationale. Pour Pierre-Antoine Dusoulier, il est essentiel de les soutenir activement, en leur offrant les outils et les ressources nécessaires pour conquérir de nouveaux marchés. Cela inclut des programmes de formation, des aides à l’exportation et un accès facilité aux réseaux internationaux.

Le libre-échange, un pilier de la liberté

Au-delà des considérations économiques, Dusoulier rappelle que le commerce international est un pilier de la liberté. En favorisant les échanges, on crée des interdépendances qui renforcent la paix et la stabilité. À l’inverse, le protectionnisme nourrit les tensions et les conflits. Pour préserver un monde ouvert et libre, il est donc essentiel de résister aux sirènes du repli nationaliste et de défendre les principes du libre-échange.

Conclusion : Make International Great Again

Face aux défis actuels, le message de Pierre-Antoine Dusoulier est clair : le commerce international n’est pas une option, mais une nécessité. Pour préserver notre prospérité, notre liberté et notre influence dans le monde, nous devons défendre nos PME, soutenir le libre-échange et réaffirmer le rôle de l’Europe comme acteur clé de la scène internationale. En ces temps incertains, il est plus que jamais nécessaire de faire du commerce international une priorité. Comme le dit Dusoulier, il est temps de « Make International Great Again » – pour nos entreprises, pour notre économie et pour notre avenir commun.