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Le Site CPF d’Itancourt : Une Menace de Fermeture Imminente pour 2025

L’usine produit des céréales pour les petits déjeuners et a vu sa production 60 000 tonnes en 2009 à seulement 24 000 tonnes actuellement.

Le site de production CPF (Cereal Partner France), fruit de l’association entre Nestlé et General Mills, basé à Itancourt près de Saint-Quentin, est actuellement en grande difficulté. Spécialisée dans la fabrication de céréales pour le petit-déjeuner, l’usine voit son avenir incertain. La direction a récemment annoncé une « revue stratégique des activités de production », laissant présager une potentielle fermeture si aucun repreneur ou partenaire industriel n’est trouvé d’ici mars 2025.

Cette situation suscite une profonde inquiétude parmi les 232 salariés permanents, les 10 alternants et les nombreux prestataires travaillant pour l’usine. Retour sur les raisons de cette crise et les implications pour la région et ses habitants.

Une production en déclin depuis plus d’une décennie

Le site CPF d’Itancourt a connu des heures de gloire dans le passé, avec une production atteignant 60 000 tonnes de céréales en 2009. Cependant, ce chiffre a drastiquement diminué pour tomber à seulement 24 000 tonnes actuellement, soit une baisse de près de 60 %. Ce recul s’explique par plusieurs facteurs :

  1. Un marché des céréales saturé : L’arrivée de nouveaux acteurs et l’évolution des habitudes alimentaires, avec une préférence croissante pour des produits plus sains et moins transformés, ont considérablement impacté la demande.
  2. Des investissements insuffisants : L’usine n’a pas bénéficié des modernisations nécessaires pour rester compétitive face à une concurrence de plus en plus féroce.
  3. La hausse des coûts : Les prix des matières premières, de l’énergie et du transport ont augmenté, réduisant les marges bénéficiaires.

Face à ces défis, le site peine à maintenir sa rentabilité, une situation qui a conduit à l’ouverture de cette revue stratégique.

Un scénario qui rappelle la fermeture du site Maggi

Pour les habitants d’Itancourt et les salariés du site, cette annonce résonne douloureusement. Elle rappelle la fermeture brutale en 2019 du site Maggi, également implanté dans la région. Cette fermeture avait laissé de nombreux travailleurs sans emploi, fragilisant encore davantage le tissu économique local.

Les syndicats, notamment la CFDT, ne cachent pas leur inquiétude :

« Si aucun accord n’est trouvé d’ici fin mars 2025, la fermeture du site deviendra malheureusement une hypothèse de plus en plus probable », ont-ils écrit dans une lettre adressée au président de Région et au député Julien Dive (LR).

Une recherche de repreneur ou de partenaire industriel

Pour éviter une fermeture, la direction de CPF s’est donnée quatre mois pour explorer des solutions alternatives. Parmi les pistes envisagées :

  1. Trouver un repreneur : Une entreprise intéressée pourrait reprendre le site et ses activités, en investissant pour relancer la production.
  2. Établir un partenariat industriel : Un accord avec un autre acteur de l’agroalimentaire pourrait permettre de diversifier les productions ou d’optimiser les coûts.

Cependant, le temps joue contre CPF. La concurrence est rude, et les repreneurs potentiels pourraient hésiter face à un site dont la production est en baisse constante.

Un impact humain et social majeur

Si le site devait fermer, les conséquences seraient dévastatrices pour les employés et la région :

  • 232 salariés permanents menacés : Ces travailleurs, dont certains ont plusieurs décennies d’ancienneté, risquent de perdre leur emploi.
  • 10 alternants en difficulté : Ces jeunes, en pleine formation professionnelle, pourraient voir leurs projets compromis.
  • Prestataires et sous-traitants affectés : Au-delà des employés directs, de nombreuses entreprises locales qui travaillent avec CPF seraient également impactées.

La fermeture aurait également un impact significatif sur l’économie locale, réduisant les revenus fiscaux et augmentant les besoins en soutien social.

Le rôle des acteurs régionaux et politiques

Conscients de la gravité de la situation, les acteurs politiques et régionaux ont été interpellés. Le président de la Région et le député Julien Dive ont été invités à intervenir pour :

  • Soutenir la recherche de solutions : Mobiliser les ressources et les réseaux pour trouver un repreneur ou un partenaire.
  • Proposer des aides économiques : Faciliter les investissements nécessaires à la relance du site.
  • Accompagner les salariés : Mettre en place des dispositifs de reconversion et de formation pour les travailleurs affectés.

Une situation emblématique des défis industriels français

La crise du site CPF d’Itancourt reflète des enjeux plus larges pour l’industrie en France :

  1. Une compétitivité sous pression : Face à la mondialisation et aux coûts croissants, de nombreux sites peinent à maintenir leur rentabilité.
  2. Un besoin d’innovation : Les entreprises doivent investir dans de nouvelles technologies et produits pour répondre aux attentes des consommateurs.
  3. La transition écologique : Les sites industriels doivent s’adapter aux nouvelles normes environnementales, ce qui représente un coût supplémentaire.

Sans un soutien accru des pouvoirs publics et une stratégie claire pour l’industrie, d’autres sites pourraient suivre le même chemin que CPF.

Des solutions possibles pour l’avenir

Pour éviter le pire, plusieurs pistes peuvent être envisagées :

  • Diversification des produits : CPF pourrait explorer de nouveaux segments, comme les céréales bio ou les snacks, pour répondre à la demande croissante de produits sains.
  • Investissements technologiques : Moderniser les équipements pour réduire les coûts de production et augmenter la compétitivité.
  • Soutien gouvernemental : Des aides financières ou fiscales pourraient faciliter la transition et attirer des repreneurs.

Un appel à la mobilisation générale

Le sort du site CPF d’Itancourt ne se joue pas seulement dans les bureaux de la direction ou des syndicats. C’est une question qui concerne l’ensemble des acteurs locaux :

  • Les salariés et leurs familles, qui doivent se préparer à toutes les éventualités.
  • Les entreprises locales, qui ont tout intérêt à maintenir un tissu industriel dynamique.
  • Les habitants de la région, qui pourraient voir leur qualité de vie affectée par une fermeture.

Une mobilisation collective est nécessaire pour trouver une issue favorable et éviter que l’histoire de Maggi ne se répète.

Conclusion : un avenir incertain mais des possibilités à explorer

Le site CPF d’Itancourt est à la croisée des chemins. Si la situation actuelle est critique, elle n’est pas sans espoir. Avec une mobilisation des parties prenantes, des investissements stratégiques et une volonté politique forte, il est encore possible de sauver ce site emblématique et d’assurer un avenir pour ses salariés.

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