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Formation continue en 2025 : un secteur en plein essor et des modèles de financement repensés

Depuis 2020, la formation professionnelle continue connaît une mutation profonde et durable. Accélérée par les bouleversements liés à la crise sanitaire, la digitalisation des pratiques, et les exigences croissantes du marché du travail, cette transformation a entraîné une forte croissance du secteur et la mise en place de nouveaux dispositifs de financement. En 2025, cette dynamique s’affirme comme une réponse structurante aux enjeux d’adaptation des compétences, tant pour les salariés que pour les entreprises.

Une expansion notable du marché de la formation

Le marché français de la formation continue a enregistré une évolution spectaculaire. En l’espace de deux ans, entre 2020 et 2022, il est passé de 10 à 15 milliards d’euros, marquant ainsi une croissance de 50 %. Cette progression témoigne de la place stratégique qu’occupe désormais le développement des compétences dans les politiques RH et économiques. Si cette courbe s’est ensuite stabilisée, elle reste révélatrice de la montée en puissance de la formation professionnelle comme levier d’employabilité et de compétitivité.

En parallèle de cette évolution budgétaire, les coûts des formations ont également augmenté, notamment en raison d’une offre de plus en plus spécialisée et d’une demande plus forte. Toutefois, cette hausse est partiellement atténuée par le développement du e-learning, qui ouvre de nouvelles perspectives d’apprentissage : plus accessibles, plus flexibles et souvent plus économiques à long terme.

Le numérique : un catalyseur d’efficacité et d’accessibilité

La digitalisation des formations s’impose comme une véritable révolution dans le secteur. Le e-learning, en particulier, transforme les modalités pédagogiques traditionnelles. Il ne s’agit plus uniquement d’assister à des sessions en présentiel, mais d’accéder à des contenus interactifs en ligne, disponibles à tout moment, et adaptés aux rythmes individuels.

François Fourmentin, cofondateur et directeur du Cercle des Langues, souligne que cette évolution rebat les cartes sur le plan économique. Si les prix affichés peuvent sembler plus élevés, les formats illimités permettent aux apprenants de multiplier les heures de formation sans surcoût. Dans certains cas, un programme initialement prévu sur 30 heures peut donner lieu à plus de 300 heures d’apprentissage, maximisant ainsi la rentabilité de l’investissement.

Le Compte Personnel de Formation : un outil central de financement

Le Compte Personnel de Formation (CPF) joue un rôle pivot dans le financement de la formation continue. Alimenté chaque année à hauteur de 500 euros pour la plupart des salariés – et jusqu’à 800 euros pour les personnes les moins qualifiées –, ce dispositif offre une enveloppe totale pouvant atteindre 5 000 euros, voire 8 000 euros selon les profils. Il permet à chacun de construire librement son parcours de formation, en fonction de ses besoins professionnels et personnels.

Lorsque le crédit CPF est insuffisant pour couvrir l’intégralité des frais, plusieurs mécanismes de cofinancement peuvent être mobilisés. Les employeurs, dans le cadre de leur politique de formation interne, peuvent abonder le compte de leurs salariés. France Travail peut également intervenir pour les demandeurs d’emploi, en prenant en charge une partie ou la totalité des frais. Dans certains cas, les entreprises assument l’intégralité du coût, notamment lorsqu’il s’agit de former un salarié à un nouveau poste stratégique ou de répondre à une évolution technologique.

Des indicateurs concrets pour mesurer la performance

Dans un contexte où les investissements en formation sont de plus en plus conséquents, l’évaluation de leur efficacité devient essentielle. Plusieurs indicateurs permettent aujourd’hui de mesurer le retour sur investissement des formations. Le premier d’entre eux reste l’évolution des compétences acquises entre l’entrée et la sortie du programme. Des tests de positionnement ou des autoévaluations peuvent illustrer les progrès réalisés.

Autre indicateur particulièrement suivi : l’impact salarial. Plus de 20 % des apprenants déclarent avoir bénéficié d’une augmentation de salaire à l’issue d’une formation, signe tangible de la valeur ajoutée apportée à leur profil professionnel.

Pour les personnes en recherche d’emploi, le taux de retour à l’emploi constitue un critère central. Il mesure la capacité d’une formation à favoriser la réinsertion sur le marché du travail dans un délai court. À cela s’ajoute le niveau de satisfaction des participants, souvent mesuré via des enquêtes ou des questionnaires en ligne, qui permet d’affiner l’analyse qualitative de l’expérience vécue.

Une dynamique appelée à s’amplifier

La combinaison de l’innovation pédagogique, du soutien institutionnel via des dispositifs comme le CPF, et de l’engagement croissant des entreprises dans le développement des compétences laisse entrevoir une consolidation durable du secteur de la formation continue. En 2025, celle-ci ne se résume plus à une simple réponse ponctuelle à un besoin technique : elle s’inscrit dans une logique stratégique d’évolution des carrières et de transformation des organisations.

Face aux mutations technologiques, aux transitions écologiques et aux nouveaux modèles de travail, la formation professionnelle continue s’impose comme un outil structurant, à la fois pour l’individu et pour la collectivité. Elle permet non seulement de rester compétitif, mais aussi de se projeter dans un avenir professionnel plus durable, agile et aligné avec les enjeux de notre époque.

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