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Se former à l’intelligence artificielle : l’expérience de Laura Perrin, fondatrice de l’agence Ampelios
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Se former à l’intelligence artificielle : l’expérience de Laura Perrin, fondatrice de l’agence Ampelios

À seulement 32 ans, Laura Perrin, entrepreneure rémoise et fondatrice de l’agence de communication Ampelios, a choisi de reprendre le chemin de la formation pour maîtriser un outil désormais incontournable dans son domaine : l’intelligence artificielle générative. Son témoignage illustre les transformations en cours dans les métiers de la communication, où l’IA devient un levier d’agilité, d’innovation et de productivité.
Contents
Une dirigeante en quête de performance sans compromis sur la qualité
En lançant Ampelios début 2024, Laura Perrin s’est donné pour mission d’accompagner les acteurs du vin et du tourisme avec une communication sur mesure, à la fois authentique et performante. Rapidement, elle perçoit tout le potentiel que recèle l’IA générative, notamment dans l’automatisation de tâches chronophages. Mais une intuition, aussi prometteuse soit-elle, ne suffit pas à en faire un atout opérationnel.
« Je perdais un temps précieux sur certaines tâches opérationnelles. Pour aller plus vite sans compromettre la qualité de nos prestations, j’ai voulu intégrer l’IA dans nos processus. Mais il me manquait les compétences pour passer de l’idée à l’action. »
C’est alors qu’elle découvre que son ancienne école de commerce, NEOMA, vient de lancer un programme dédié : le certificat exécutif « Generative AI for Business ».
Retour à l’école : un investissement stratégique
Convaincue que cette formation peut l’aider à structurer son approche, Laura mobilise son Compte Personnel de Formation (CPF) pour financer ce cursus d’un mois, d’une valeur de 2 500 euros. Le format hybride – alliant présentiel et distanciel – et le rythme à temps partiel (2h30 deux fois par semaine) rendent cette formation compatible avec ses responsabilités de dirigeante.
Le programme alterne cours théoriques sur les fondamentaux de l’IA générative, réflexions stratégiques sur ses usages en entreprise, et cas pratiques avec différents outils. Chaque participant doit aussi développer un projet fil rouge, servant de fil conducteur à l’apprentissage.
« J’ai choisi d’explorer comment l’IA pouvait devenir un accélérateur de productivité au sein de l’agence. Ce projet m’a permis de confronter mes idées à des experts et de les faire mûrir très vite. »
Des applications concrètes au service de l’agence
Ce cadre pédagogique pragmatique pousse Laura à tester rapidement les outils étudiés dans le contexte réel de son activité. En quelques semaines, elle développe des assistants IA capables de réaliser des tâches intermédiaires essentielles : synthèses de réunions, comptes-rendus de campagnes de communication, bilans d’actions marketing, etc.
Les résultats sont immédiatement perceptibles :
« Là où il me fallait un à deux jours pour rédiger un bilan de campagne, je peux désormais le finaliser en une matinée. L’IA me prémâche la structure, les points saillants, et je me concentre sur l’analyse et l’ajustement. C’est un gain de temps phénoménal. »
Ce temps libéré, Laura le consacre désormais davantage à des tâches à haute valeur ajoutée : relation client, réflexion stratégique, créativité, et accompagnement personnalisé.
Humaniser l’IA : un enjeu central dans le monde du vin et du tourisme
Si elle réfléchit aujourd’hui à automatiser d’autres éléments (comme la rédaction de cas clients ou la gestion de contenus web), Laura tient à préserver l’équilibre humain au cœur de son entreprise. L’IA n’est pas une fin en soi, mais un soutien intelligent au service de l’humain.
« Dans notre secteur, on collabore avec des artisans-vignerons, des gens de terroir, qui ont une approche sincère et incarnée. On ne peut pas déshumaniser notre communication. L’IA est là pour soutenir, pas pour remplacer. »
Consciente des inquiétudes que ces outils peuvent susciter, notamment auprès de ses collaborateurs, elle choisit d’impliquer ses trois salariés dans cette transition, en leur proposant eux aussi de se former à l’usage raisonné de l’intelligence artificielle. Elle veut leur permettre d’intégrer ces outils pour gagner en efficacité sans se sentir menacés.
« Je veux amplifier leur travail, pas le remplacer. L’IA ne remplace pas la sensibilité humaine, elle en est un prolongement. »
Un exemple inspirant de transition numérique raisonnée
L’expérience de Laura Perrin montre que l’adoption de l’intelligence artificielle peut être progressive, stratégique et alignée avec les valeurs humaines d’une entreprise. Ce qui aurait pu n’être qu’une tendance technologique s’est transformé en outil de performance maîtrisée, intégré au rythme et aux besoins spécifiques de son activité.
Elle rejoint ainsi une nouvelle génération de dirigeants et de cadres qui refusent de subir la transformation numérique et choisissent au contraire de s’en emparer avec méthode et intelligence. Le tout en gardant comme priorité la cohérence avec leur culture d’entreprise et la qualité des relations humaines.
Son parcours s’inscrit dans un mouvement plus large, où de plus en plus de professionnels choisissent de se former activement pour ne pas subir la révolution IA, mais en devenir acteurs.