Skip to main content

CPF 2022 : 84 % des utilisateurs financent intégralement leur formation grâce à leurs droits

Le Compte Personnel de Formation (CPF), créé en 2019, visait à rendre la formation professionnelle accessible à tous les actifs. Une enquête publiée par la Dares le 5 juin 2025 révèle qu’en septembre 2022, 84 % des utilisateurs engagés dans une formation ont couvert l’intégralité des frais pédagogiques grâce à leurs droits CPF (dares.travail-emploi.gouv.fr). Une performance marquante, à l’aube de l’instauration du ticket modérateur en mai 2024.

1. Une autonomie financière remarquable

Selon l’étude, parmi les 16 % restants :

  • 12 % ont assumé une part du coût pédagogique, via le site Mon Compte Formation ;
  • 4 % ont bénéficié de financements complémentaires, en particulier :

Ce modèle montre que le CPF, comme outil de financement autonome, permet à la grande majorité des utilisateurs de suivre une formation sans avancer de frais, renforçant l’accessibilité de l’éducation continue.

2. Des coûts personnels parfois assumés

Parmi ceux qui ont cofinancé leur formation, la moitié (49 %) ont déboursé moins de 250 €, un tiers (33 %) entre 250 et 1 000 €, et 18 % plus de 1 000 € (dares.travail-emploi.gouv.fr, ekole.fr).

De plus, 21 % des utilisateurs ont assumé des frais annexes (transports, hébergement, restauration, matériel, certification…). Pourtant, seule une minorité (4 %) a bénéficié d’aides pour ces postes spécifiques (ekole.fr).

Ces dépenses peuvent peser lourd, notamment pour les plus jeunes ou les individus à revenus modestes. En effet, 19 % des usagers déclarent que le coût total de la formation — pédagogique malgré tout, mais également les frais supplémentaires — a pesé sur leur quotidien (ekole.fr). Ce chiffre monte à 44 % parmi ceux ayant financé eux-mêmes une part significative.

3. Financement anticipé et stratégies tarifaires

L’étude révèle que :

  • 16 % des utilisateurs attendent d’accumuler des droits CPF suffisants avant de démarrer une formation, indiquant une consommation planifiée (dares.travail-emploi.gouv.fr, formapro.com).
  • 76 à 81 % des participants envisagent le recours au CPF dès le début de leur parcours de recherche, perçu comme un levier de financement simple (ekole.fr).

Pour 25 %, le coût reste un critère décisif dans le choix de l’organisme de formation (dares.travail-emploi.gouv.fr). Lorsqu’ils doivent payer une partie, ils sont 30 % à comparer les offres ; ce chiffre tombe à 9 % lorsqu’ils financent intégralement via le CPF .

4. Les répercussions socio-économiques

L’impact financier est notable selon les profils :

  • 24 % des moins de 30 ans subissent un effet négatif sur leur quotidien, dû à des soldes CPF moins élevés (ekole.fr).
  • Ce taux chute à 6 % chez les plus de 60 ans (ekole.fr).
  • Les personnes financièrement vulnérables sont plus exposées : 29 % déclarent ressentir une pression financière, contre 9 % parmi ceux se considèrent financièrement à l’aise (ekole.fr).
  • Chez les chômeurs ou inactifs, 23 % évoquent un poids sur leur quotidien, comparé à 12 % chez les cadres (dares.travail-emploi.gouv.fr).

Par ailleurs, le contexte de la formation, notamment lorsqu’elle prépare une certification RNCP, accentue ce poids financier global (ekole.fr).

Analyse et perspectives

Une réussite relative, mais des zones d’ombre à adresser

L’étude met en exergue une très bonne performance : 84 % de financements via le CPF, renforçant l’autonomie des apprenants. Cependant, deux défis restent préoccupants :

  1. Le reste à charge pour une minorité — parfois significatif — peut bloquer les projets ou marginaliser certains profils, mineurs de 30 ans ou personnes fragilisées financièrement.
  2. Les frais annexes, fédérant un coût global ignoré, sont source de contraintes : formation,rémunérations temporaires, matériels nécessaires, certifications. Ce magma de dépenses peut représenter une barrière d’accès réelle à la formation.

Des marges d’amélioration pour plus d’équité

Pour rendre le CPF plus juste, plusieurs pistes peuvent être explorées :

  • Renforcer l’accompagnement financier pour les jeunes ou précaires : abondements ciblés via France Travail, Opco, régions.
  • Encadrer les frais annexes, via des aides dédiées ou de l’accompagnement territorial (Caisse d’allocations familiales, collectivités).
  • Promouvoir la transparence tarifaire des organismes de formation : diffusion claire des coûts pédagogiques, des frais annexes, et de l’éligibilité CPF.

Un cadre en mutation : ticket modérateur et réforme à venir

L’analyse s’appuie sur des données antérieures au ticket modérateur, entré en vigueur en mai 2024. Cette contribution obligatoire des participants à la formation vise à responsabiliser les usagers et contrôlée la qualité des parcours (dares.travail-emploi.gouv.fr, dares.travail-emploi.gouv.fr, formapro.com). Son impact réel reste à analyser : va-t-elle générer un recul des inscriptions ? Vers quel public ?

En parallèle, l’intégration croissante de cofinancements employeur via dotations ou abondements collectifs restructure également le paysage, accentuant la nécessité d’un suivi de ces mécanismes.

En conclusio

L’enquête Dares de juin 2025 offre un aperçu rassurant : le CPF fonctionne largement comme prévu, offrant une autonomie financière à la majorité des usagers. Mais les freins financiers subsistent pour une minorité : paiement partiel, frais annexes, impact social réel.

👉 Quelles solutions ?

  • Mixer financement CPF + abondements ciblés,
  • Apporter aides spécifiques aux publics fragiles,
  • Rendre les coûts plus transparents,
  • Suivre les évolutions post-ticket modérateur.

Ces leviers sont essentiels pour compléter l’équation CPF : non seulement ouvrir l’accès à la formation, mais aussi assurer un parcours complet, sans fracture financière.

Vous désirez:

  • CRM & LMS
  • Parcours de formation E-learning
  • Formateurs distanciel / présentiel
  • Consultants

Boostez votre activité avec Eforma!