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- November, 2024
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Le CPF sous pression : Comment les récentes évolutions bouleversent la formation professionnelle en France
La formation professionnelle en France connaît actuellement des bouleversements majeurs, notamment en ce qui concerne le Compte Personnel de Formation (CPF). Entre l’annonce d’un reste à charge, l’éligibilité du permis moto au CPF, le renforcement des contrôles sur les organismes de formation et les pressions des branches professionnelles pour réorienter les ressources vers les formations métiers, le CPF est au cœur des débats. Dans cet article, nous explorerons ces évolutions et les réactions qu’elles suscitent.
Contents
Le défi du reste à charge : Un frein à la formation
L’une des récentes annonces qui a suscité des inquiétudes est celle de l’instauration d’un reste à charge sur l’utilisation du CPF. Selon une enquête Ipsos/WSE, 40 % des actifs hésiteraient à se former si un reste à charge était requis. Natanael Wright, président de la commission des langues des Acteurs de la compétence, souligne que même une somme minime peut bloquer les candidats. Pourtant, il reconnaît la nécessité de responsabiliser les utilisateurs, proposant un ticket modérateur raisonnable pour encourager l’engagement dans la formation et prévenir les fraudes. Il critique cependant la logique financière derrière cette mesure, soulignant que le CPF représente une fraction modeste du budget de France compétences et que les excès ont été corrigés par la régulation gouvernementale.
Éligibilité du permis moto : Entre nécessité et limite
Depuis le 1er janvier 2024, le permis moto est devenu éligible au CPF, suscitant des débats quant à son impact sur les ressources disponibles. Natanael Wright reconnaît l’importance du permis moto dans certaines régions, mais s’interroge sur sa pertinence pour ceux déjà titulaires du permis B. Il met en garde contre les effets d’aubaine et la publicité illégale de certaines écoles de conduite. Il préconise une restriction du CPF pour le permis moto aux personnes n’en possédant aucun, afin d’éviter les abus.
La bataille des formations métiers : Un enjeu de financement et d’employabilité
Des organisations patronales prônent le recentrage des fonds de formation sur les formations métiers, excluant les formations linguistiques ou le permis de conduire du CPF. Natanael Wright s’oppose fermement à cette proposition, dénonçant une tentative de récupération des ressources perdues par les entreprises. Il souligne l’importance des formations transversales, telles que l’anglais, dans l’employabilité des individus et critique le manque de vision à long terme des branches professionnelles.
Contrôle renforcé sur les organismes de formation : Un pas dans la bonne direction ?
Enfin, le gouvernement a renforcé le contrôle sur les organismes de formation, notamment pour restreindre le “portage Qualiopi”. Natanael Wright salue cette initiative tout en soulignant les lacunes du système, notamment la nécessité de prévenir la corruption des certificateurs et de ne pas alourdir les obligations administratives des prestataires de formation.
En conclusion, le CPF est confronté à des défis majeurs, allant de l’instauration d’un reste à charge à la réorientation des ressources vers les formations métiers. Il est essentiel de trouver un équilibre entre responsabilisation des utilisateurs, accessibilité à la formation et qualité des prestations, afin de garantir l’efficacité et la pertinence du système de formation professionnelle en France.